Une ville sous l’eau
pour orchestre, choeur d'enfants et enfants percussionnistes (2011) | 37 minutes
(2.2.2.2, 2.2.2.0, 3 perc., hp, 10.8.6.6.4)
Commande de l'Orchestre National de Lille et du Fonds d’Action SACEM
Création le 3 mai 2011, Nouveau Siècle, Lille
Orchestre National de Lille
Paul Mann, direction
Premier tableau Tout autour était l’eau, au centre l’activité bruissante des hommes.
Deuxième tableau Les portes s’ouvrirent et l’eau impérieuse s’engouffra dans la ville.
Troisième tableau Par temps calme, on peut entendre les cloches de la cité disparue.
Une ville sous l’eau s’inspire d’une légende bretonne. La ville d’Ys est bâtie sur un roc presque entièrement entouré d’eau. Les journées sont rythmées par les marées, les nuits bercées par le bruit des flots. L’équilibre précaire de la cité bascule le soir où un étrange visiteur accède à la ville et séduit la fille du Roi. Aveuglée, celle-ci dérobe à son père la
clef de l’enceinte et la confie à l’inconnu. Celui-ci s’empresse alors d’ouvrir la grande écluse de la ville, laissant ainsi l’eau pénétrer et engloutir la ville. Le Roi ne peut qu’assister, impuissant, à la disparition de sa fille restée dans ses murs.
Cette légende sert de prétexte à trois tableaux musicaux dont le personnage principal est l’eau. L’eau, environnant l’activité des hommes, l’eau, acteur de l’engloutissement, et enfin l’eau à travers laquelle on perçoit des bribes du monde disparu.
Il m’a semblé intéressant de faire évoluer le discours d’une musique citadine, rythmée et bruitée, vers une musique plus souple où les textures deviennent mouvantes et fuyantes. Le dernier tableau repose sur l’évocation et le souvenir des deux tableaux précédents, à travers une distance double : le temps et l’espace de la masse d’eau. Pour créer cet effet, j’ai choisi de concrétiser le personnage aquatique en faisant jouer aux enfants des percussions réellement plongées dans l’eau.